Cohabitations, Biennale du design, Saint-Étienne

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Cohabitations, Biennale du design, Saint-Étienne

2006

Un parti pris de matali crasset, exposition dans le cadre de la Biennale de Saint-Étienne, Fabrique 5000.

Comment vivre ensemble aujourd’hui dans le cadre de la maison, du quartier, du monde ?

La maison perd son caractère d’abri cocon pour s’ouvrir à d’autres logiques de vie : vivre sur une plate-forme à différentes hauteurs, se libérer des notions de statut pour recevoir l’autre de façon plus informelle, spécialiser les espaces pour faire cohabiter les fonctions, innover en tenant compte des détournements et des ruses quotidiennes, se projeter en espace infini…

Dans la ville, le quartier devient un enjeu pour recréer du lien :

- de nouvelles intentions apparaissent : un architecte transforme ses chantiers en lieu de culture et de médiation, un designer veut injecter « du domestique » dans le mobilier urbain…
- de nouvelles manifestations éphémères y prennent place : le vide-grenier pour se réapproprier l’espace public, des installations sensibles pour réinventer des bouffées d’air à l’image des jardins…
- de nouveaux réseaux fabriquent peu à peu le tissu urbain : associations, maisons de quartier, pédagogue, communautés virtuelles…

Dans le monde, de nouvelles énergies fleurissent favorisant un développement moins intellectualisé, plus direct : la Turquie en actualisant ses symboles, la Corée du Sud en s’ouvrant à d’autres systèmes de pensée…

Des civilisations mettent en œuvre des modes de vie plus proches de la vitalité en maintenant les rituels, en conservant l’importance des outils et de l’habileté manuelle. 

Une source d’inspiration pour nous, Occidentaux, qui souffrons de trop de sophistication ?

Déjà les groupes engagés autour de considérations écologiques nous montrent le chemin en réapprenant à vivre en communauté plus serrée et en combattant notre fonctionnement individualiste.

Une présentation d’initiatives, de projets, de visions entrecroisées de micro-analyses sociologiques qui montrent l’émergence de nouveaux réseaux, rites et envies de partager. Une présentation ouverte et optimiste sur d’autres modes d’habiter, transmettre, créer, en prise directe avec notre environnement. Une présentation qui revendique la diversité, favorise l’interactivité et les rencontres.

Enfin, une présentation qui questionne les limites de nos pratiques dans le domaine du design, notre relation à notre culture et s’interroge sur l’évolution de notre métier.

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Crédits

  • matali crasset
  • Patrick Gries