Il diavolo del focolare, Triennale, Milan

  • espace

Il diavolo del focolare, Triennale, Milan

2006

J’ai, dès le début, beaucoup aimé la thématique initiée par Luigi Settrembrini, le commissaire, et surtout l’idée d’associer à l’exposition une programmation de rencontres, de discussions le soir pour lui donner une autre résonance.

Cette originalité m’a permis de matérialiser dans l’espace la notion du foyer de deux façons distinctes :
- d’une part, en disposant au centre de l’exposition un espace à vivre prenant deux aspects différents le jour et le soir : durant la journée, c’est un espace où se poser, prendre le temps de regarder les photos et les peintures tout autour, une projection qui témoigne des rencontres de la veille. L'espace de confort symbolise un feu, il est constitué d’une forme de flamme unique répétée qui devient tour à tour caisson lumineux suspendu en vertical au centre et assises tout autour. La magie du lieu repose sur l’association du violet sombre qui baigne tout l’espace dans une semi-obscurité, apporte une dimension spirituelle ou solennelle et les couleurs vives des modules qui constituent le feu.
Le soir, ce même espace devient une scène, une plateforme pour accueillir les performances qui sont gardées en mémoire et qui viennent enrichir l’exposition au fur et à mesure.

- d’autre part, en faisant partir de ce cœur des extensions constituées d’une natte des mêmes formes de flamme. Elles flottent au-dessus de tout l’espace d’exposition, à l’image d’une fumée qui viendrait se répandre irrégulièrement en légèreté dans tout l’espace. Elles permettent de donner, tel un toit, une dimension plus domestique, plus humaine, en rabaissant la hauteur du plafond, mais aussi en cassant la rigidité de la structure d’exposition. Ces structures flottantes rejoignent le sol en formant soit des arches successives pour accompagner l’entrée principale, soit des alcôves pour mettre en évidence les entrées des 8 expositions personnelles qui sont disposées en périphérie.
Enfin des mini-paravents pour magnifier chaque sculpture ou installation sont disposés dans les deux espaces intermédiaires qui accueillent l’exposition collective. Dans ce cas, l’extension se décolore au fur et à mesure de sa descente pour devenir blanche afin de ne pas perturber la lecture de l’œuvre placée à proximité.

Ces partis pris permettent de créer de la convivialité avec un minimum d’interventions et d’inscrire un deuxième angle de lecture, un autre rythme pour la découverte des œuvres.

Des respirations qui sous-entendent que l’espace domestique peut devenir aussi un lieu d’épanouissement. 

www.triennale.org

Partager

Crédits

  • Triennale di Milano