- espace
- expérimenter
- transmettre
Nos pieds d'argile, église saint Pierre - site Firminy
dans le cadre de la 13ème Biennale Internationale de Design de Saint-Etienne, “Ressource(s) - Présager demain”
L’exposition “Nos pieds d'argile, à la recherche d'une habitalité pragmatique” prend place dans l'église saint-Pierre de Le Corbusier dans des espaces cloisonnés entourés d’un gradin périphérique commun, continu entre toutes les salles. Une typologie d’espace insolite qui invite à se poser pour que « nous gradinions ensemble ».
Exposer une démarche design aujourd’hui, c’est montrer et partager les hypothèses de reconfiguration sur lesquels je travaille pour faire chemin critique ensemble.
Le temps de la prise de conscience de notre fragilité fait place à celui de la recherche d’une habitabilité pragmatique et de terrains.
Une exposition en trois étapes (avec trois projets chacun) pour analyser, raconter et changer nos pratiques :
_nous réparons le terrain (du commun) à l’aide :
d’une introduction sur une autre typologie de gradins, le stepwell en Inde pour rappeler que l’eau est un bien commun.
d’un dispositif/espace qui nous invite à se fédérer pour se poser les bonnes questions.
Et d’une installation à l’extérieur du lieu d’exposition pour activer un séchoir collectif avec les étudiant.e.x.s de la Head.
_nous réhabitons le terrain avec trois réalisations pour s’ancrer en faisant le point sur nos attachements, convoquer des récits situés et donner à voir un territoire.
_ nous préparons le terrain avec l’exposition du démonstrateur échelle 1 d’une habitation pragmatique, pensée pour une interaction avec son milieu et pour restituer à la terre.
Enfin, le projet se conclut par la création de deux fantaisies, deux œuvres qui prolongent le réel pour mieux s’en échapper, avec des associations inattendues pour tenter de retrouver une certaine légèreté.
Une autre façon de se projeter.
L’exposition propose un espace-temps spécifique : penser le passé comme au-dessous de nous plutôt que de le penser à l’arrière de nous.
Comme le suggère David Abram : Le passé loin d’être ce qui s’éloigne à mesure que nous avançons dans le monde, serait le sol même sur lequel nous progressons – tout composé qu’il est de l’archive des vivants et de leurs corps (branches, feuilles, racines, squelettes, alluvions...) déposés, couches après couches, et constituant ainsi l’humus sur lequel nous marchons.
Une exposition pour se laisser affecter par son terrain et pour apprendre à aimer ce monde transformé, abîmé.
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Crédits
- Arnaud Frich, site Firminy