Le bois de Sharewood, La Cuisine, Nègrepelisse

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Le bois de Sharewood, La Cuisine, Nègrepelisse

2013

“En 2011, La Cuisine a invité matali crasset à réfléchir à un projet d’aménagement pour le bois de Montrosiès. Situé au cœur d’un nouveau quartier en construction, ce bois municipal était alors peu fréquenté et disposait d’équipements très sommaires. Le bois abritait trois ruches, entretenues par des Nègrepelissiens dont Francis Marty (élu de la commune, aujourd’hui président de l’association Pollen). À partir de ces rencontres et en relation avec la mairie, la designer a développé une réflexion nourrie de débats portant sur la question de la propriété, mais aussi des relations entre intérêt individuel et collectif où la forêt devient finalement le vecteur de micro-utopies. Ce projet prend la forme d’un rucher coopératif ainsi que d’une plateforme, supports d’échanges et de rencontres. Il est aujourd’hui activé par l’association Pollen.

Le bois de Sharewood s’inscrit dans une démarche plus globale développée par La Cuisine. Ce centre d’art et de design est dédié à la création artistique contemporaine. Il réfléchit aux interactions possibles entre la création et la cité. Qu’il s’agisse d’un design abordant notamment la question du civisme ou encore de pratiques artistiques en lien avec la ville et l’habiter, nous cherchons à engager un dialogue entre élus, habitants et artistes dans des projets interrogeant nos modes de vie en société et visant notamment l’aménagement du territoire. En affirmant une conscience politique, cet engagement artistique vis-à-vis de la collectivité cherche à nourrir un projet commun et contextuel auquel chacun peut prendre une part active. La ville de Nègrepelisse se fait ainsi laboratoire expérimental. En participant ainsi à la transformation de l’espace public, La Cuisine cherche à faire de la création un moteur de cohésion sociale.” Stéphanie Sagot 

Le bois de Sharewood est un projet de qualification du bois de Montrosiès de Nègrepelisse : la création d’un rucher et d’un espace de dégustation et d’échange au sein même de la forêt. Elle pose également les bases d’un système participatif pour la réalisation de ce rucher collectif constitué en association.

En parallèle du rucher, le projet se poursuit avec une structure qui invite à se poser afin de s’approprier le bois : c’est une plateforme pour créer des rituels, des échanges autour du miel tout au long de l’année.

Elle est conçue comme un point de rencontre situé dans une clairière à quelques pas des ruches pour préserver la tranquillité des abeilles.

Cette plateforme a la particularité de ressembler à deux brins de pin tombés au sol qui, rassemblés face à face, créent un espace avec des bancs et des tables. Un espace comme entre deux parenthèses.

Cette plateforme doit pouvoir accueillir des rituels de dégustation, des rassemblements amicaux, des visites scolaires…

Après la visite des ruchers, cet espace permet d’en expliquer le fonctionnement grâce à des panneaux venant s’accrocher tout autour de la structure, support pédagogique pour expliquer le rôle de l’abeille pour la biodiversité…

Cette plateforme doit pouvoir accueillir aussi un petit marché de graines de plantes mellifères pour que les voisins qui se sont impliqués dans le projet puissent venir les choisir.

Une fois que la structure existe, elle est un support pour aider à implanter une programmation de rencontres au cours de l’année, en fonction des saisons…

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Crédits

  • Yohann Gozard, courtesy la Cuisine