Nous avons oublié le pain en chemin c/o galerie Philippe Valentin en collaboration avec la galerie Mica

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Nous avons oublié le pain en chemin c/o galerie Philippe Valentin en collaboration avec la galerie Mica

2023

du 2 décembre 2023 au 20 janvier 2024

Exposer une démarche design dans une galerie aujourd’hui, c’est montrer et partager les hypothèses de reconfiguration sur lesquelles je travaille pour inviter à faire chemin critique ensemble. L’exposition en montre donc 3 réparties dans les trois espaces. Chaque espace est un manifeste suivi d’une matérialisation. 

« Si nous vivons dans un lieu corrompu, où tout ce qui entre en nous est corruption, tromperie, le fait de donner tout un coup à notre organisme une nourriture vertueuse, honnête, respectueuse de ce que la nature a de plus lumineux à nous transmettre, nous permet d’ouvrir en nous une clairière de possibles, un espace à partir duquel nous allons commencer notre oeuvre de renaissance. Le pain 100 % nature joue parfaitement ce rôle puisque non seulement il réactive votre système immunitaire, mais il induit des pensées neuves, des pensées positives...” Roland Feuillas, dans Roland Feuillas et Jean-Philippe de Tonnac, “A la recherche du pain vivant”, éditions Actes Sud Nature.

La première répartie propose de revenir à des structures qui faisaient sens dans notre relation vivante et ici plus particulièrement aux pains. Il s’agit de la panetière provençale qui donnait une place dédiée au pain dans le cadre domestique, associée à un pétrin qui invite, en devenant table à se poser ensemble autour du pain. La panetière (paniero en provençal), telle que l’on la connait, n’existe que depuis le 17e siècle. Sa plus ancienne mention se trouve dans les archives municipales d’Orange et date de 1620. Sur certaines panetières, la façade est équipée d’une porte qui permettait à la maîtresse de maison d’introduire ou de prendre le pain. Cette sorte de tabernacle est caractéristique des intérieurs provençaux et son utilité perdura jusqu’après la Première Guerre mondiale, quand le pain — élément principal des repas d’alors - était encore fait par les familles chaque semaine, et cuit à la maison ou dans le four communal. Comme il devait durer plusieurs jours, il était indispensable de le conserver dans les meilleures conditions. L’existant est alors rétroactivé ou simplement réancré. 

La deuxième salle est plutôt dédiée à « ce à quoi nous sommes prêts à renoncer » sous la forme d’un salon d’anthropologue écologue. Il fait écho à nos réflexions par rapport au monde de la chasse en proposant une alternative à la taxidermie : des portraits d’animaux réalisés à la peinture à l’aiguille avec une artisane d’art de haute facture...

Enfin, le troisième espace met en évidence « l’écosystème MICA x LAB » avec lequel je collabore depuis 15 ans. Michaël Cheneau fédère des artisans d’art qui habitent en Bretagne, crée des situations pour faire projet et concrètement faire territoire Il s’agit de montrer comment en créant une communauté, en invitant à la collaboration sur le long terme... est mis en place un dispositif de résistance mais d’ancrage de la culture.

https://www.galeriechezvalentin.com

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Crédits

  • Benoît Cattiaux